Camille rentra tard du travail. Il était presque minuit. Son supérieur lui avait demandé de faire des heures supplémentaires. Ces heures ne seraient pas rémunérées. Ce n’était pas non plus un événement extraordinaire, ce même schéma se reproduisait quotidiennement. Elle n’était pas sûre du pourquoi de cette circonstance dans laquelle elle s’était retrouvée, ni comment elle aurait pu s’en délivrer, si encore elle l’eut voulu vraiment, et de cela elle n’était pas certaine non plus. Elle se souvenait de la première fois qu’il lui avait demandé de rester une demi heure de plus à son bureau pour effectuer une tâche qui pouvait attendre au lendemain ; il s’était dirigé à elle avec autorité et un dur semblant de compassion, elle s’était sentie assujettie à un frisson qui lui dicta sa soumission. Depuis, impossible de briser le lien de pouvoir qu’il avait sur elle, et celui-ci s’émancipait chaque fois plus des antérieures restrictions sans cesse renouvelées. Un jour il alla même jusqu’à lui masser le vagin en mettant une main sous sa jupe alors qu’elle se trouvait à la photocopieuse ; il faufila sa main par derrière, elle savait déjà que c’était lui en entendant ses pas dans le couloir s’approcher de la salle exiguë à la porte entrouverte. Elle ne ressentait rien. C’était là sa réalité, elle le comprenait. Sa place était là car c’est là qu’elle se sentait le mieux, et bizarrement, elle se sentait spéciale.

 

            Elle prit une bouteille de rouge à demi pleine et alla s’installer sur le canapé pour se vider la tête devant la télévision. Elle regardait l’écran mais demeurait impassible aux images animées projetées d’une lumière incandescente sur le voile noir de sa vision. La bouteille fut vidée sans affect et elle en ouvrit une nouvelle. Sa tête était pleine de mille pensées indistinctes. Rapidement elle s’endormit.

 

            A l’heure tardive de la nuit où le réveil abrupt fait pénétrer dans le royaume des sens les souvenirs engloutis qui nourrissent nos rêves étranges, dans une attention feutrée d’irréel, Camille visionna un fait divers qui passait à la télévision restée allumée. Une femme venait de recevoir soixante-douze coups de couteau qui l’avaient menée à sa mort. Le crime avait eu lieu à Bergerac. Le meurtrier semblait s’être incarné de l’air immatériel pour emmener avec lui sa victime choisie et aucune trace ne lui survécut sur le lieu du crime. Bergerac était un village qu’elle connaissait. Son père était né là-bas. Elle ne s’incorpora pas pour autant, sa tête était lourde du vin ingurgité, elle ne se contenta que d’éteindre l’écran et se rendormit aussitôt.

 

            Au travail le lendemain elle traversa sa journée avec son apathie habituelle, qu’elle tentait d’injecter de sens, ou à défaut au moins d’envie, d’une envie quelconque, mais un objectif de réalisation inexistant lui interdisait de se justifier ses sacrifices, son moteur intérieur ayant été usé aux échecs passés. Rien n’avait de raison de changer. Son occupation l’intéressait autant que les nouvelles collections des magasins, et elle n’était pas du tout à la mode ; quand bien même, son corps était mis en valeur, comme elle était sensuelle dans son intimité et qu’une lascivité naturelle hérissait ses désirs en stimuli constants ; son regard vitreux aguichait les hommes et créait chez eux un irrépressible appel à la pénétration sauvage dont elle se satisfaisait, sa vanité caressée à la lueur des savoureux rejets. Elle accomplissait, pareil à l’identique, dans un formatage temporel qui se rigidifiait et s’améliorait perpétuellement, fruit de son bon vouloir ; de son goût pour ce qui est connu et ne présente pas de danger. En contenant son expérience de la vie elle avait le sentiment d’emmagasiner de nouveaux apports à ses théories sur l’existence et les gens et la manière dont ils entrent en relation. Elle avait beaucoup de théories, chaque information était traitée analytiquement et organisée au sein de sa superstructure cérébrale. Bien des fois, elle se trompait et corrigeait. Elle gardait un certain espoir, de devenir quelqu’un d’autre, de tenir bon jusqu’au moment révélateur qui ferait d’elle un être meilleur, moins peureux. Mais elle avançait très lentement.

 

            Elle rentra tard du travail et laissa tomber ses projets sur le sol, ces projets qu’elle portait le jour mais qui, lorsque le soir tombait, revêtaient leur réelle nature impossible. Dans le métro elle avait cru voir le visage défiguré de la femme dont le triste sort lui avait été révélé deux semaines plus tôt ; l’empreinte de ce qu’elle avait vécu comme une fantastique hallucination continuait d’injecter ses représentations profondes d’un nectar venimeux, suivant les sombres parallélismes entre elle et la victime que créait sa pensée insalubre. Elle voulait savoir comment procédait l’investigation et pour cela elle passa les chaînes et tenta de donner avec l’expédient, or elle ne trouva nulle part de quoi apaiser son angoisse, et d’autrement contrer la projection fatidique de son destin clos, pour laquelle elle ne trouvait d’explication logique, de cause valable. Malgré elle, ses deux avortements lui vinrent à l’esprit, tout comme ce fiancé qu’elle abandonna. Ces malencontreuses marges entamées luttaient contre sa résilience pour la subvertir au désespoir essentiel qu’elle ressentait. Peinée par les fautes commises à l’autel de sa lâcheté, une visqueuse sensation d’auto-congratulation lui venait lorsqu’elle parvenait à être suffisamment sincère pour se rendre compte qu’elle était indifférente, en fait, à ces erreurs, et elle se reprenait en comprenant que même si elle ne serait jamais capable de changer, elle méritait aussi de vivre. Son inquiétude était plus présente depuis ce meurtre, dont elle aurait pu presque jurer qu’elle avait été témoin tellement elle s’en était imprégnée.

 

            Dans la solitude dont elle avait pourvu sa peur de l’autre, dont elle se protégeait, nul n’était capable de lui professer les bienfaits de la lumière et de la vie au-dehors des murs contraignants du confort de la passivité. Désabusée, mal-à-l’aise, avec l’étrange sensation d’une souterraine affliction et subjuguée aux risques de ces fantaisies obscures qui la rendaient si unique, elle chercha en elle le bien-être profond mais ne remonta qu’avec une exaltation irrésolue.

 

            Elle reconnut des fantômes dans les ombres de ses meubles. Trop exposée pour pouvoir prendre le recul nécessaire, elle dépassa les appels à la souffrance et continua de penser au lendemain : elle avait un rendez-vous galant. Elle se réjouit et la télévision diffusa en nouvelle extraordinaire le nouveau meurtre d’une jeune femme, secrétaire exécutive dans une petite entreprise à Mâcon, poignardée à cinquante huit reprises, la plupart des coups portés à l’abdomen. Camille les identifia avec ses enfants qui n’avaient jamais été. Elle se tortilla sur le canapé éprise d’une douleur. Deux enfants en bas âge rentrèrent et se mirent à jouer avec elle, sans prendre conscience de son état ; ils agirent ainsi puis s’ennuyèrent de son attitude et se mirent à pleurer inconsolables.

 

            Camille revint à elle, elle tenait la télécommande dans la main, le regard figé sur le téléviseur, le dos droitement incliné et les coudes posés sur les genoux. Elle venait de partir ailleurs, dans une sorte de déjà-vu. Elle reprit son souffle doucement. La scène qu’elle venait d’imaginer se produisit alors et l’annonce exclusive lui apprit à nouveau le meurtre de la jeune salariée à Mâcon, dans les mêmes détails exacts. Elle se retourna brusquement pour voir si quelqu’un était derrière elle, d’après une idée farfelue. Elle demeura ainsi un instant puis se tourna. Sa stupéfaction était telle qu’elle peina à appréhender ce qui lui arrivait. Elle avait souvent eu des discussions imaginaires avec ses enfants disparus de n’avoir existé et c’étaient bien ceux qui lui avaient rendu visite dans son hallucination. Ils étaient éperdument tristes ; elle eut la promptitude d’esprit de concevoir leur tristesse comme sa propre projection « car comment pourrait-on souffrir si l’on n’existe pas ? » Deux rires s’élevaient en son intérieur : les enfants jouaient en elle, loin dans sa mémoire. Son rythme cardiaque s’accéléra et elle dut se coucher sur le sol pour apprivoiser son mal.

 

            Dans cette même position elle se réveilla la matinée suivante. Après sa journée de bureau elle rencontra Paul pour un verre. Depuis qu’elle ouvrit les yeux son estomac crevait de romance ; un océan de primitive nécessité, le voluptueux besoin d’alimenter son narcissisme brisé était ce qui la poussait à entretenir des relations courtes et superficielles ; tout un spectacle se tramait pour l’intrépide inconscient, qui recevrait de sa vanité les restes négligeables d’un rapport humain incomplet, insuffisant. Elle voulait posséder Paul, lui intimer la mysticité de son univers et le réduire à sa volonté exclusive, pour qu’il ne soit qu’affamé d’elle à toute heure.

 

            Ils se parlaient et son regard pesant sur elle avec la lourdeur et la tension du désir libidineux pinçait ses zones érogènes. Impossible cependant d’être avec lui ; son corps certes jouait le jeu de la séduction, elle minaudait, son visage échappait avec charme aux tentatives de rapatriement spirituel auxquelles elle était incitée par ses yeux caverneux et noirs d’avidité charnelle or plus il la regardait sévèrement plus elle se donnait des airs de chatte inassouvie, ronronnant pour obtenir sa dose de considération méritée avant de disparaître, satisfaite d’avoir laissé derrière elle la douloureuse envie réprimée du jeune cadre sûr de lui et l’incompréhension aussi de l’éternel néophyte qui reviendrait à la charge dès que possible, nourri de l’expectative et de l’espoir de son corps ferme sous le sien, livré à son égoïste consommation. Non, elle n’était jamais elle-même, elle n’aurait su dire d’ailleurs qui cela eut pu bien être, cette Camille dont elle était censée vivre les jours, expérimenter les désirs et ambitions pourtant inexistants. Tout en elle n’était qu’anxiété et aride perdition et les regards qui tombaient à ses pieds l’emplissaient d’une motivation à l’accomplissement de grandes œuvres, qu’elle ne savait définir et pour lesquelles elle ne faisait strictement rien.

 

            Rentrée chez elle après un dîner plaisant et gratuit, couronné d’un dessert embrasé, baiser rejeté avec précaution pour ne pas briser toute idée d’initiative future qu’il pourrait avoir, elle se planta devant la fenêtre et posa sur celle-ci une main. Elle regarda sa main tout comme elle percevait son reflet. L’électrique ambiance éclata en une pluie diluvienne. Amusée, elle ouvrit la fenêtre pour se baigner dans cette prémonition céleste ; elle laissa couler sur ses joues les grasses gouttes et livra son visage à cette caresse d’oubli, et comme elle se perdait dans ce moment se rapprochait-elle dangereusement d’elle-même ; ses mouvances intérieures constituaient un fleuve de sourds cris aux implications mortelles, et elle se laissa bercer par la volupté diabolique.

 

            Vertige – tombant à l’envers de ce puits infecté elle expérimenta comme rarement l’instant, et pendant une seconde elle eut pleine conscience de sa condition et de son humanité ; elle trembla et dut attraper fermement le rebord pour ne pas tomber tout à fait, aussi glissa-t-elle lentement sur le sol pour contrôler les larmes qui montaient avec puissance de ses tripes à sa gorge. Son visage se contorsionnait. Elle pleura tout le sel de ses blessures intimes.

 

            Elle voulait aimer mais en était incapable, on ne lui avait pas appris comment faire. Ses manigances l’épuisaient. Son reflet dans le miroir la laissait indifférente, du moins ne s’y reconnaissait-elle pas. Dans ses larmes elle se mit à sourire. Elle fut sur le point de se pardonner, elle voulait aplatir à néant sa vergogne. La lueur de ses yeux était l’inestimable vitrine de sa vérité toute personnelle, de ses recoins secrets où elle ne se retrouvait que par hasard ou fatigue.

 

            Dans l’apothéose de cette jouissive exaltation, voulant se vider davantage de ce macabre cimetière qui la hantait, son cerveau fit ce qu’elle redoutait, et c’est peut-être bien pour cela qu’il le fit ; il intercéda sa guérison et ramena au sein de sa virtuelle concoction les ramifications d’amour qui eurent bientôt fait d’infester son être meurtri ; sitôt s’en aperçut-elle qu’elle voulut en freiner l’action et ainsi en accentua-t-elle l’effet, à savoir le repli de toute émotion sous le couvercle d’un paramétrage exhaustif, protecteur, qui la sauvait à répétition d’une auto-destruction assurée ; pour contrer cette néfaste progression elle cria de toutes ses forces, désespérée de ne pas réussir à accéder à la normalité. Elle n’était jamais heureuse, c’était un fait.

 

            « Il arrive, songeait-elle, pour me délivrer de cette fiction qui m’étrangle, pour me serrer fort contre lui et souffler sur mon cœur un souvenir tendre ; pour lacérer ma chair humiliante et me tuer, pour en finir avec ma douleur ; pour me sauver de moi-même, de ce que je ne peux résoudre. » Elle mourut, Christelle, une autre employée soumise à Orléans, dont l’ex-compagnon relatait l’histoire avec un regard peiné à une journaliste ayant bien voulu faire le déplacement ; dix-neuf énergiques métalliques intromissions ne terminèrent pas sa vie mais ses battements, et elle disparut dans les parois aveugles de la ville qui renaissait le lendemain sans changement. Paris n’est plus loin et Camille entendait presque ses pas dans le couloir devant la porte de son domicile, et la pause qui lui signifiait l’attente de la circonstance opportune, et le flottement pré-traumatique. Débarrasserait-elle son chemin de cette colossale barrière et s’aventurerait-elle dans les bras de son assaillant ? Aurait-elle le courage, au moins, de faire cela : d’accepter sa fatalité ? Nulle échappatoire, ni même ne serait-ce que du rêve encore, dans le moment présent : le vide, la paix, le flot atemporel. Un semblant de joie.

 

            Camille n’était pas bien. Elle n’alla plus travailler. Son portable sonnait mais c’était pareil, désormais ça n’avait plus d’importance. « On m’appelle pour quoi faire ? Pour travailler, effectuer un non-sens qui n’est que morne déplaisir, résoudre des problèmes créés exprès pour avoir quelque chose à résoudre, se berner d’une idée d’accomplissement utilitaire risible au vu de tout ce qui demeure bancal et triste et horriblement douloureux. » Du royaume d’objets inanimés auquel elle appartenait et dont il était le roi, son supérieur gardait l’illusion de pouvoir exercer son contrôle sur elle, mais ses messages vocaux qu’elle écoutait, remplis d’ordres et de frustration et de colère ne lui inspiraient qu’un dégoût sans nom. De ses ongles de tigresse coula son sang maléfique ; son visage, ses bras, son torse, ses seins ruisselaient de frénésie écarlate. Ses persiennes closes l’isolaient du jour et son corps insensible ne relayait plus la faim.

 

            Elle se souvenait de certains moments de son passé et en était triste. Sa mère qui était décédée il y a bien longtemps et qu’elle ne pouvait avoir à ses côtés était un rappel de sa parfaite sensibilité. Le voile nocturne de douceur maternelle tombait du ciel sur son dos courbé et un murmure transformait la vie de ces autres qu’elle voyait à travers les panneaux de verre de son immeuble en des sons visibles, une mélodie qui dansait devant ses yeux endoloris, devant ses tensions mnésiques, devant ces rides qui ne la quittaient jamais et qui étaient le rejet qu’elle transfigurait sur ces autres de sa peur de se donner telle qu’elle était.

 

            C’était le moment de lâcher prise mais elle était déjà trop loin. Pour elle c’était déjà trop tard. Les couleurs des rayons de vies annexes étaient autant de sentiments qu’elle éprouvait ternis. Cela la réconfortait de pouvoir ne serait-ce que les voir ; ne serait-ce que se les représenter depuis les perspectives tordues d’une rigidité d’éternel acier.

 

            Non seulement souffrait-elle mais petit à petit elle abandonnait. Elle s’abandonnait en abandonnant la partie. Un son rouge glissa sur les airs, se rapprocha de son visage et repartit de plus belle pour se perdre dans les hauteurs : c’était cette professeur de français qui l’avait vue lorsqu’elle lui rendit la copie de son devoir ; qui avait vu ce qu’elle était et ce qu’elle ressentait ; qui avait lu son récit d’enfant qui expérimentait le monde des adultes, de leurs secrets désordonnés et évités, empathie juvénile prête à être triturée avec bienveillance et bonheur – cette enseignante, elle la laissait partir, elle la remerciait d’avoir voulu lui donner quelque chose d’elle pour la préserver. Il avait fallu que son chemin eut été celui qu’elle vécut. Elle s’était vidée et plus rien presque ne restait à offrir, sans cesse s’était-elle ruinée à accuser la réception des malheurs du monde qui en elle, dans sa bonté avaient trouvé le paradis sur terre.

 

            Son destin inexorable pressait la porte de ses derniers retranchements. Comme l’enfant peureuse qu’elle avait été, l’adulte aussi subissait le même gel aliénant. Chétive et lamentable, recroquevillée dans sa maladive récession, elle continuait de regarder avec des yeux pleins d’étoiles le ciel fantastique aux mille couleurs éparses qui représentaient ceux qu’elle n’avait su valoriser et au chevet du souvenir desquels elle émettait son ultime prière, éprise de la fulgurance de ces répressions qui avaient perpétuellement sous-tendu ses actes nocifs et qui la tordaient d’indicible crainte, hérissant sa colonne d’un frisson de mort : sa peau morte et blanche comme celle d’un serpent qui décède d’une vie s’extirpa d’elle et commença à flotter devant ses yeux, s’avança vers la fenêtre ouverte et marqua une pause devant le déluge multicolore et poétique ; l’ambiance d’une musique inconnue lui retira une larme tandis que le frisson de mort se régénérait encore à la naissance de sa moelle ; la peau ne se décidait pas à sauter et elle sentait que quelque chose de terrible se tramait pour elle, de lourds sons secouaient son cœur fébrile qui en perdait ses battements et lui remontait à la gorge ; ses yeux incrédules sortaient de leurs orbites et devant la beauté de la parade de son aveu de faiblesse, et devant sa peau qui hésitait à prendre le large pour sombrer dans les profondeurs de l’effacement au monde, les pas du meurtrier s’agrandissaient et leur puissante magnitude s’intensifiait à chacune de ses tentatives d’inspiration pour récupérer son souffle entrecoupé ; la tension devint telle et ses yeux étaient tellement gonflés de larmes, son cri frustré était tel que bientôt ses facultés de vie n’auraient su faire autre chose que la quitter pour lui interdire l’insupportable déchirement ; les rayons colorés fusaient et créaient un spectacle merveilleux, sa peau souriait et les pas vrombissaient à ses oreilles ; le temps s’arrêta, le ciel devint noir, la peau demeura immobile, elle se retourna et mourut à l’instant devant la vision d’Horreur.

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